Un lieu où les souvenirs restent intacts malgré les années. Malgré l’évolution de la vie. Le Prytanée Militaire Charles Ntchoréré. Lieu de mon enfance. Zone nommée Bango. J’ai adoré. J’ai grandi dans cette ville et j’y ai passé toute mon enfance. Je l’ai quittée. Tôt. Très tôt. Trop tôt.
Chaque jour était une aventure. Enfants de tous origines. De tous pays. De toutes couleurs. Nous nous élancions, oublieux des dangers: Jeux olympiques sur les barbelés, chasse aux caïmans avec les couteaux de cuisine de nos mères, pêches aventurières. Nous pêchions à la main. Batailles rangées au bord du fleuve. Le
perdant était couvert de vase et reconduit chez lui sous les huées.
Cette superbe place Faidherbe que nous trouvions immense et qui a rétréci avec le temps. Point de ralliement quand, au cours d’une excursion hasardeuse, nous perdions le sens de l’orientation. Les bords du fleuve où les lavandières commençaient à battre le linge dès le lever du soleil. Leurs conversations accompagnaient notre car qui nous menait vers nos lieux d’étude.
Saint-Louis est une ville qui vous rentre dans la peau et vous marque à jamais. Avec ses superbes femmes qui prennent le temps de vivre. De bien vivre. Avec une cuisine qui rassasie aussi bien l’estomac que le cœur et l’âme. Avec ses boissons qui vous font atteindre le nirvana. Le pont Faidherbe, lien vital entre l’île et le continent. Lien de fer vibrant de chaleur. Témoin de l’Histoire. Témoin du quotidien. Artère vitale.
Saint-Louis, ville de mon enfance. De mes rêves. De mon innocence. Ville de mon âme et de mes tripes.
A reblogué ceci sur Amélie Diack Auteur.
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