Moi Haïti, pays de Dessalines, de Toussaint-Louverture, du roi Christophe et de sa tragédie…. Moi, Haïti, aujourd’hui, je souffre. Aujourd’hui, j’ai mal. La souffrance, la douleur, je connais. J’ai conquis ma liberté dans des rivières de sang, dans des larmes d’agonie, dans des cris de colère, de douleur, de rancœur, de rancune……
Moi, Haïti, aujourd’hui, j’ai plié les genoux, comme les femmes qui, dans les rues de Port au Prince, se laissent, d’un coup, tomber à genoux, les bras levés vers les cieux, implorant de Dieu un peu de répit à leur misère.
Moi, Haïti, aujourd’hui, je verse des larmes de sang. Je pousse des cris muets de douleur, de terreur, de désespoir. Je pleure des rivières de larmes sèches : mes enfants ont faim. Mes enfants ont mal. Mes enfants ont peur. Où qu’ils soient dans le monde, ils implorent la pitié divine pour Moi, Haïti, pour leurs familles. « Bon dié vin aidé nou ».
Moi, Haïti, en ce jour de deuil, de désespoir, je regarde mon peuple qui a tout perdu, qui a perdu tout ce qu’il avait, c’est-à-dire… rien. Mon peuple n’a jamais eu grand-chose à part la misère, la pauvreté, la dictature. Mon peuple a toujours été digne dans sa pauvreté. Mon peuple a toujours gardé son humanité, son humilité. Mon peuple…
Aujourd’hui, hagard, souffrant, mais digne, mais droit, il se promène dans les rues, comptant ses morts, cherchant ses disparus, embrassant les vivants. Pour une fois, ô Dieu, daigne tourner Ton regard vers mon peuple, daigne étendre Tes mains sur lui, allège ses souffrances, ses peurs. De Ton souffle puissant et divin, soulève ces tonnes de béton qui étouffent la vie, les cris des survivants, de mon peuple agonisant. Pour une fois, ô Dieu, prends pitié de Mon peuple.
Moi, Haïti, pays que l’on dit de malédiction, fais encore face à l’infortune. Les gens n’ont rien compris. Tel Job, Ma foi, celle de Mon peuple est depuis toujours éprouvée, mais elle ne revient que plus forte, que plus intense.
MOI, HAÏTI, J’AI FOI EN MON PEUPLE ET EN SA DIGNITE
Amélie DIACK Antony, le 16 janvier 2010
Un texte poignant, Amélie !
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Merci beaucoup Azael. Je l’ai écrit quelques jours après le tremblement de terre
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Quelque part sur la terre d’Afrique quand Un coeur saigne, sur toute le terre d’Afrique
Saignent de de concert tous les coeurs !
De la peine rude et lourde et sans trêve de se enfants,
Seigneur, l’Afrique toute entière sous Ton Trône
A genoux prie, aspire à Ta grâce sur eux!
Sur ce coin du Continent Noir
Comme sur l’Afrique toute entière
Déploie Ta Miséricorde!
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ö merci de ce sublime poème qui répond si bien à mon texte. C’est un honneur et un réel plaisir. Merci à toi Poète de Ndayane
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