Bouki rôdait dans la savane africaine par une belle journée ensoleillée. Il vit Leuk et ses amis descendre d’une pirogue, chargés de nourriture. Vite, il alla les voir pour leur poser des questions.
-Bonjour les amis. Miam, miam, vous avez l’air bien chargés. Puis-je vous aider ?
Toute la savane savait que Bouki était un voleur et un gourmand. Ils ne lui donnèrent rien.
-Bonjour. Non, merci. Nous allons nous débrouiller
– Vous avez trouvé tout çà sur l’autre rive ?
– Oui, Bouki. Excuse-nous, nous sommes pressés.
– J’en veux bien. Pouvez-vous me prêter votre pirogue ?
– Nous ne pouvons pas. Elle appartient à Mor, le pécheur.
Bouki savait que Mor était en colère contre lui car Bouki lui volait souvent ses poissons. Alors, Bouki décida de construire sa propre pirogue. En se promenant dans la savane, Bouki découvrit un tronc d’arbre à moitié dévoré par les mites. Tout le monde sait qu’il n’y a pas plus paresseux sur terre que Bouki. Tout heureux, il traina le tronc au bord du fleuve. Il pensait que ce sera plus facile à creuser.
Avec une hache, il commença à faire un trou un peu grand. Puis, il s’arrêta. C’était trop fatigant. De toute manière, l’autre rive n’était pas loin. Après cet effort, Bouki alla se coucher. Comme il était gourmand, il ne dit rien à sa famille. Il voulait tout garder pour lui.
Le lendemain, alors que le soleil se levait à peine, Bouki courut vers le fleuve, à la grande surprise des animaux de la savane.
– il est trop tôt, lui dirent les crocodiles. Attends un peu.
– Vous êtes jaloux et méchants, s’écria Bouki. Je fais ce que je veux.
– C’est notre fleuve, répondirent les crocodiles. Nous t’interdisons de traverser maintenant.
Bouki n’écouta pas et poussa son tronc dans le fleuve. Il n’avait pas de rames. Il prit des branches de palmier à la place et sauta dans le tronc. Il se mit à pagayer avec force. Mais le tronc avançait doucement. Il se mit à prendre l’eau et se mit à couler. Rapidement, Bouki se retrouva dans l’eau. Les crocodiles le poursuivirent en lui mordant les fesses. Bouki essaya de nager vite. Mais les crocodiles étaient plus rapides. Ils lui mordirent tellement les fesses que Bouki ne put s’asseoir pendant plusieurs jours.
Amélie Diack