Jean-Marie Adé Adiaffi est né à Bettié en Côte d’Ivoire le 1er janvier 1941. Ayant perdu très tôt ses parents, il est élevé par son oncle maternel. Il effectue son cycle primaire au village, ses études secondaires à Bingerville, puis émigre en France où il obtient son baccalauréat. Il s’inscrit à l`IDHEC (Institut des hautes études cinématographiques) puis effectue un stage à l’OCORA (Office de Coopération Radiophonique) d’où il sort en qualité de réalisateur de télévision et de cinéma. Revenu à Abidjan pour exercer son métier à la télévision ivoirienne, il n’approuve pas les conditions de travail dans cette structure et retourne en France en 1966 pour préparer sa licence et sa maîtrise de philosophie à la Sorbonne. Il y obtient son CAPES et revient au pays. Attaché à la modernisation des religions africaines, il est le créateur du terme « bossonisme », néologisme désignant un génie auquel est rendu un culte. Jean-Marie Adiaffi est considéré comme le précurseur d’une nouvelle écriture africaine. En effet, il affectionne le mélange des genres littéraires et qualifie lui-même son écriture de « N’zassa« . Le N’zassa est un patchwork de tissus multicolores. L’iconoclaste met son talent au service d’un engagement politique. Il veut que ses mots « constituent des coups de pilons dans la gueule des oppresseurs. » Il est mort à Abidjan le 15 novembre 1999.
Prix littéraires
- 1981 Grand prix littéraire d’Afrique noire pour La carte d’identité .
- 2000 Prix Bernard Dadié pour Les naufragés de l’intelligence (à titre posthume)
Oeuvres

